vendredi 21 octobre 2016

Extrait sans titre, suite 2

Bonsoir à toutes et à tous.
Comme promis, je vous poste ici même la suite de l'extrait que vous avez eu plus tôt dans la semaine.
En espérant que cela vous suffira en attendant la suite.
Bonne lecture et surtout n'hésitez pas à m'en parler.

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   Cela fait près de vingt minutes que j'attends dans le restaurant où mon rendez-vous est sensé arrivé. Le serveur vient de me servir mon premier cognac. D'habitude je ne bois pas d'alcool fort, mais je me sens fébrile. Est-ce dû au rendez-vous du midi ou de l'après-midi, je ne saurais le dire. Je le bois presque d'une traite et j'en commande un deuxième quand un homme d'affaire, en costume gris anthracite, entre dans le restaurant. Aussitôt le maître d'hôtel lui prend le manteau qu'il porte et désigne ma table d'une geste gracieux de la main.
   Le client s'avance vers moi, et je me sens dans l'obligation de me lever. Je titube légèrement, prenant conscience que l'alcool agit déjà et je lui serre la main avec le peu de vigueur qu'il me reste.

          - Bonjour, excusez mon état. Je suis légèrement nerveuse. J'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui et je crois que le premier verre sera le dernier.

   Je lui adresse un sourire charmant qu'il me renvoie. Alors que nous nous asseyons, je me permet de le regarder un peu plus en détail : assez grand et plutôt jeune, sans doute un comptable ou un directeur de ressources humaine d'une entreprise. De sa carrure, certes cachée par le costume, je devine qu'il aime faire du sport : il semble assez musclé. Son visage ne porte pas encore de marques de vieillesse, et sa barbe à peine rasée et taillée au milimètre près.

          - Je vous prie de m'excuser pour le retard avec lequel je suis arrivé, une réunion qui n'en finissait plus. Je suis en train de négocier un assez gros contrat, et les négociations me prennent tout mon temps.

              - Il ne fat pas penser qu'au travail, il faut savoir se détendre.
   
   Je n'en reviens pas : c'est moi qui ai dit ça ? Alors que le serveur arrive avec mon cognac, je m'excuse et le renvoie chercher un jus de fruit. Mon rendez-vous commande la même chose et commande un plat du jour alors que je ne prend qu'une salade.

           - Je vous prie de m'excuser pour ce que je viens de dire, dis-je une fois le serveur partit. Je ne sais plus trop où j'en suis avec l'alcool et ce lieu magnifique. Reprenons depuis le début voulez-vous ?
Je lui tend la main et lui donne mon nom, Sophie. Il serre ma main doucement, son contact me perturbe sans parler de ses yeux bleu clair qui semble me sonder.

            - Enchanté Sophie, moi c'est Nicolas.

   Après quelques secondes, nous nous lâchons et j'entame la conversation par des banalités : que fait-il dans la vie, a-t-il quelqu'un (quelque chose de très important à demander vu mes prestations) et surtout qu'attend-il de moi pour le contrat. Aussitôt Nicolas se redresse et prend une posture de commandement.

          - Je suis le PDG d'une entreprise de logistique, entre autre. Je réclame vos services pour la signature d'un contrat. Mes interlocuteurs sont très à cheval sur la tradition et ces derniers pensent que, sans une femme à mes côté, notre collaboration est vouée à l'échec.

   Cela me rappelle vaguement mes cours de bienséances japonaises. Le serveur interrompt mes pensées en nous ramenant nos boissons et notre plat : une belle côte de porc avec asperge et sauce holladaise pour lui et une salade César pour moi. Lorsque le serveur se retire, Nicolas porte le verre à ses lèvres et avant d'en boire une gorgée, me sonde de nouveau et me répond dans un souffle :

             - Et je suis actuellement célibataire, pour répondre à votre seconde question.

   Troublée par sa réponse, je tente de reprendre une certaine contenance avant de répliquer le plus professionnellement possible que c'est avant tout pour éviter les crises de jalousie de la part d'une quelconque relation s'il advenait que notre contrat s'ébruite.
    Il semble satisfait de ma réponse et se met à couper sa viande. L'atmosphère se détend un peu et je commence à manger ma salade.
   La conversation prend un tournant beaucoup plus détendu qu'au début de ce repas : nous nous parlons comme si nous étions deux amis qui ne se sont pas vus depuis plusieurs années et qui ré-apprennent à se connaître.
    Il m'apprend qu'il traite avec un grand groupe japonais et que son contrat cela fait près de trois ans qu'il y travaille. Il touche au but, sauf qu'à cause de cet oubli féminin de son côté, les japonais risquent de ne pas signer. C'est un de ses collaborateur qui l'a convaincu de requérir les services d'une femme comme moi, professionnelle et cultivée, plutôt que de se trouver une petite amie en quatrième vitesse.
    Nos plats terminés, sonne le début de la négociation. Nicolas semble stressé, anxieux même.

          - Et bien, je ne vous trouve plus aussi enjoué que tout à l'heure. Que se passe-t-il ?

         - Je sais que c'est un peu prématuré de parler de cela mais en ce qui concerne les... tarifs, ajoute-t-il tout bas. Comment cela se pase-t-il ?

   Je lui sourit afin de le détendre et lui explique ma manière de procéder.
      - Il ne faut pas avoir honte de dire ce mot. Si vous avez du mal, je peux vous proposer l'appellation “rémunération”, ainsi c'est beaucoup plus simple. Concernant cela, tout dépend du temps que vous aller recquérir mes services : une soirée n'est pas payée la même chose que trois mois, vous vous en rendez bien compte. De plus, tout dépend des prestations, si c'est juste accompagner à un dîner ou si vous me demandez de m'intégrer et de divertir vos invités, cela n'a pas le même prix. Si vous êtes toujours intéressé, je vous enverrai par mail le détail des tarifs. Il faut cependant que vous preniez une décision maintenant, afin que je puisse commencer à rédiger le contrat. Ce qu'il nous manque c'est une dernière négociation sur la rémunération. J'ai un contrat type avec moi, nous pouvons nous en charger maintenant si vous le souhaitez.

   Nicolas acquiesce, visiblement plus détendu. je sors de ma pochette une enveloppe craft et lui présente le contrat. Il signe et met ses initiales au bas des trois pages et me rend le contrat pour que je fasse de même. Une fois cela fait, je le range dans son enveloppe, puis dans la pochette.
       - Bien, je vous recontacte donc dans la soirée avec les tarifs. Je suis vraiment satisfaite de ce rendez-vous, et j'espère que notre collaboration sera fructueuse, Nicolas.

   Je lui tend la main, qu'il serre et nous nous disons au revoir. Une berline vient le chercher tandis que je me diriger vers l'adresse que m'a donné la secrétaire du groupe NG Transport, avec lequel j'ai rendez-vous cet après-midi.
   J'arrive avec près d'une demi-heure d'avance. La standardiste me conduit au sixième étage de la tour comprenant les bureaux de l'entrprise et me fait patienter dans une salle de réunion.
  Je pose mes afaire et me dirige vers la fenêtre pour admirer la vue sur la capitale. Au bout d'un certain temps, qui me paraît être une éternité, quelque frappe à la porte. Un agent de sécurité entre escorté de deux jeunes femmes, l'une blonde, l'autre brune. Elles se ressemblent tellement qu'on pourait croire à des jumelles.

      - Mademoiselle Dubreuille, bonjour. Nous sommes les responsables RH du secteur Asie de l'entreprise. Nous assisterons le PDG lors de cet entretien. Si vous voulez bien vous asseoir, le PDG ne devrait plus tarder.

   Au moment où je m'asseois, la porte s'ouvre en grand et le président directeur général de l'entreprise entre dans la salle de réunion. Ce costume anthracite, cette carrure et ces yeux : j'ai en face de moi mon client.
   Chancelante, je me lève pour lui serrer la main en le remerciant de me recevoir pour cet entretien. Il prend ma main délicatement dans la sienne et me regarde une nouvelle fois avec ses yeux clairs.

      - Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle Dubreuille. Installez-vous, nous allons pouvoir commencer.

Auteur d'Envie d'écrire

4 commentaires:

  1. Très bien une chose à dire la suite la suite !!!!

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  2. Les Livres en Folies24 octobre 2016 à 17:24

    Toujours aussi bien écrit :D Maintenant je veux la suite ^^

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  3. Je vais essayer de poster la suite mercredi, suite à un problème de ce USB c'est mon chéri qui a mon texte!

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  4. Bonjour, je m'appelle William, je suis membre du grand Illuminati
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