mercredi 4 octobre 2017

Changement de paysage !

À partir de ce jour, vous trouverez le reste des articles et des extraits sur cette nouvelle adresse. Blogger étant devenu une plateforme trop compliquée à gérer, j'ai décidé de migrer vers une autre plateforme. Je vous donne l'adresse ci-dessous :

http://carnets-de-lecture.eklablog.com/

PS : je ne vais pas pouvoir faire migrer mes articles, je vais devoir les poster directement sur le nouveau blog. Cela risque de prendre quelques jours aussi je m'excuse pour les notifications et le temps sans réelle nouveautés.

lundi 6 février 2017

extrait numéro 8

Bonsoir, 

Je vous poste ma suite, que j'ai écrit d'une traite cet après-midi. Dites moi ce que vous en pensez.

__________

En quittant le boulot, je ne savais toujours pas si je devais l'appeler pour annuler au dernier moment où si je devais tenter ce dîner. En arrivant chez moi, je n'avais toujours pas trouver de réponse à ma question. Je décidais de promener Titan avant de faire quoi que ce soit.
Une petite voix me disait de ne pas aller à ce dîner, pas après ce qu'il s'était passé la veille. Ce baiser, que je n'arrivais pas à qualifier de désiré ou non, me poussais  à y aller. Ne serait-ce que pour avoir des explications, savoir ce qui lui était passé par la tête.
Une fois Titan promené, il ne me restais plus qu'une grosse demi-heure avant l'arrivée de Nicolas. Je filais rapidement dans la salle de bain et me fit couler une bonne douche chaude. La sonnette de ma porte me fit revenir sur terre. Sortant de la douche rapidement, enfilant seulement une grande serviette autour de la poitrine, je courus ouvrir la porte.
Il se tenait là, dans un costume bleu marine et tenait un bouquet de fleurs.

- Je ne vous dérange pas j'espère, dit-il avec un sourire magnifique.

- Entrez, je voue en prie. Faites comme chez vous...

L'absurdité de mes paroles me frappa au visage. C'était comme ça que tout avait commencé. Il parut me comprendre mais ne fit pas de commentaires.

- Vous étiez sans doute occupée. Préférez-vous que je reste dans le voiture ? Oh et tenez, dit-il en me tendant un bouquet de fleurs. C'est pour vous, j'espère que vous les aimez.

Le bouquet, d'une trentaine de roses rouges, roses et jaunes, sentait très bon. Les fleurs étaient très belles, de bonne qualité. Ce bouquet failli faire chanceler mes intentions, mais je réussis à me reprendre.

- Elles sont magnifiques, merci. Je vais bien les mettre dans un vase tout de suite et terminer ce que je faisais. Excusez-moi de vous accueillir dans cette tenue.

- C'est à moi de vous demander pardon de vous déranger pendant votre douche.

Un sourire passa sur son visage avant qu'il ne détourne le regard vers ma cuisine. Je suppose que me voir ainsi, à moitié nue et couverte uniquement d'une serviette, doit le mettre mal à l'aise.
Je met rapidement les fleurs dans un vase et retourne dans la salle de bain. L'eau qui coule a quelque peu refroidie mais cela calme mon cœur qui bat la chamade. Je ne me suis même pas rendue compte que je retenais ma respiration. Puis l'eau redevint chaude et je continuais de me frotter le corps et les cheveux.
Quelques minutes plus tard, je sortais et filais dans ma chambre pour enfiler ma tenue. Quelle robe choisir ? Une robe sophistiquée, simple ou cocktail ? Me rappelant le costume de Nicolas, je penchais pour une robe arrivant à mi-cuisse verte émeraude. Quelques bijoux discret, une trace de maquillage le tout complémenté par des escarpins noirs vernis, ainsi que la dentelle française pour les sous-vêtements. Un porte-jarretelle noire tenait mes bas, et je vérifiais qu'on ne voyait rien au travers de la robe avant de me diriger vers le salon.
Mes talons devaient résonner assez fort, car Nicolas était déjà debout dans le salon quand je sortais de ma chambre. Je vis son visage rougir quelque peu en me détaillant. Je décidais de ne pas rester sur cette impression et m'approchait de lui.

- J'espère ne pas avoir été trop longue, et encore désolée pour la tenue dans laquelle je vous ai accueilli.

Il réussi à reprendre une certaine contenance avant d'avaler sa salive nerveusement. Il me présenta son bras, que j'acceptais volontiers, puis nous sommes sortis de mon appartement.


Le restaurant était très chic. Situé proche des Champs-Élysées, l'établissement couplant restaurant et hôtel quatre étoiles, respirait le luxe. Le maître d'hôtel nous conduit vers un petit salon, privatisé pour notre dîner. Un serveur apparut pour nous prendre nos manteaux et nous donner les menus.
Nicolas, en parfait gentleman, m'aida à retirer ma veste. Je l'entendis expirer fortement en voyant mes épaules à nouveau à découvert. Je le sentais tout contre moi mais cette impression disparue quand il confia mes affaires au serveur. Nous nous sommes mis à table, essayant de nous cacher derrière nos menus, même si je sentais son regard qui tentait de percer cette pauvre barrière de papier cartonné plastifié.

- Avant de commence, j'aimerais vous demander quelque chose.

Ma curiosité piquée au vif, je descendis mon menu sur mes genoux pour le regarder.

- Je n'ai pas été très correct ce matin, ni hier soir. Et je ne m'en excuserais jamais assez. Je n'ose même pas essayer de comprendre la situation dans laquelle je vous ai mis hier, et ce matin quand, par pure méchanceté, j'ai invité Nathalie. Naturellement, j'ai annulé ce repas avec elle car je considère son comportement comme un abandon de poste. Je n'ai pas évoqué votre nom, c'est Jack qui est venu me le confirmer.

- Jack ?

Perdue dans le début de son discours, je ne me souvenais plus qui était Jack.

- L'homme qui sortait de mon bureau quand vous êtes entrée cet après-midi, me répondit-il calmement. C'est mon associé, spécialiste judiciaire, c'est à lui de préparer les contrats avec notre service DRH. Il m'apporte une aide précieuse.

Une voix mon esprit au clair, je l'encourageais à continuer.

- Comme je disais donc, je voulais vous demander de me pardonner. Mon comportement envers vous était injuste et, bien entendu, le regrettable accident de hier soir ne se reproduira pas. Pas sans votre consentement, cela va sans dire.

- Et si nous parlions de vos envies au lieu de parler de mon consentement ?

Alors qu'il relevait la tête vers moi, perplexe, le serveur vint prendre notre commande en apéritif. Nicolas commanda un alcool fort tandis que je demandais une limonade.
Repartit avec notre commande, le serveur ferma la porte de notre salon derrière et je vis Nicolas se détendre.

- De quelles envies parlez-vous ?

- Je parle de votre envie de m'embrasser, dis-je mystérieuse. Vous m'avez proposé que cet accident ne se reproduirait plus sans mon consentement. Mais pensez-vous à vous ? Que se passera-t-il si l'envie de m'embrasser devient trop forte et que je vous repousse ? Est-ce que cette situation se répétera sans fin jusqu'à ce que nous en ayons fini avec ce contrat ?

Nicolas ne comprenait toujours pas ce que je voulais dire. Je tentais donc d'être plus claire.

- Soyons honnêtes envers nous même, même si je vous ai repoussé après le baiser d'hier, je ne peux pas vraiment dire qu"il ne m'ait pas fait d'effet. A vrai dire, cela fait une éternité qu'on ne m'avait pas embrassé de la sorte.

Je me remuais sur mon siège, ne sachant comment expliquer la suite.

- Mais vous comprenez, je dors d'une relation assez difficile et qui s'est mal terminée. Je ne suis pas prête à en engager une autre pour le moment. C'est pour cela que je vous ai repoussé hier, et c'est aussi pour cette raison que je vous repousserai tant que je n'aurais pas fait le vide dans ma tête.

J'avais sorti ces mots sans même respirer. Les joues de Nicolas tournèrent au rose léger, avant que ce dernier ne se concentre à nouveau sur le menu.
Le serveur nous apporta nos boissons, puis se retira de nouveau. Et ce fut au tour de Nicolas de prendre la parole.

- C'est encore très récent, je suis désolé de vous avoir mis mal à l'aise. Je vous prie de m'excuser de mon accès de joie d'hier.

Je ne sus réprimer un gloussement, qui fit relever la tête de mon interlocuteur.

- Cela fait quand même quelques années, c'est juste que je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que cette personne m'a trompé comme il a pu le faire.

- Si j'étais cet homme, jamais je n'oserais penser une seule seconde à vous blesser. C'est pour cette raison que mon comportement d'hier m'exaspère : je ne supporte pas l'idée de faire du mal à une femme. Et il semblerait que vous faire du mal m'est encore plus insupportable.

Je le regardais maintenant d'un air nouveau, plein de reconnaissance. Une vague de chaleur s'empara de mes joues et je trempais mes lèvres dans ma limonade. Nicolas faisait tourner distraitement son alcool dans son verre.

- Je me demande bien à quoi vous pensez, dis-je joueuse. Si nous devons avoir une relation d'affaire, au sens où je l'entends, il faudra apprendre à tout nous dire. Même mes choses les plus insignifiantes.

Il darda sur moi un regard surpris.

- Je pensais simplement à la tête de Nathalie. Je pense que je vais me faire remonter les bretelles demain matin au bureau.

- Mais elle n'a pas à le faire. Après tout, vous êtes son patron. Je n'ai pas déserté mon poste car vous m'avez invité ici ce soir. C'est elle qui a décidé, de sa propre initiative, de briser son contrat, de quitter son poste pour un dîner. Je ne l'aurais pas fait, même si c'était un dîner avec le grand patron...

- Alors vous n'auriez pas quitté votre poste ? Intéressant...

Croisant les mains devant lui, il posa ses deux index en travers de ses lèvres. Instinctivement, mes yeux se plantèrent sur le bout de ses doigts, avant que je ne me reprenne.

- Exactement, parvins-je à articuler. Son rôle était de faire l'inventaire des dossiers asiatiques et de sortir des archives tous les documents susceptibles de nous aider pour le contrat avec les japonais. Elle n'a pas effectué la tâche pour laquelle elle est payée. Mais je suppose que ce n'est pas de cela que vous parlez, n'est-ce pas ?

Il me regardait, amusé de ma petite crise de colère.

- En effet. Je parlais du fait que vous devez bien être la seule personne à ne pas vouloir quitter votre poste quand je l'invite à dîner. Si je ne vous connaissais pas un minimum, je le prendrais sans doute mal en me disant que je ne vous attire pas.

Mon cœur rata un battement.

- Mais bien évidemment, je sais que vous êtes professionnelle. Rien de plus. De toute façon, vous m'avez bien expliqué que c'était impossible pour le moment, malgré le fait que votre ancien petit-ami ne soit plus auprès de vous depuis quelques années.

Surprise par son ton désinvolte, je tentais une explication.

- Cela fait actuellement trois ans. Je l'ai rencontre aux USA, nous fréquentions les mêmes cours à l'université. Nous étions heureux, jusqu'à ce que je le surprenne avec une autre femme. Lorsque j'ai demandé des explication, il m'a juste avoué que je n'étais pas une relation sérieuse. Tout au mieux une personne avec qui il aimait être car j'étais de bonne compagnie. Nous nous sommes quittés en assez mauvais terme et, de cette relation, est née mon activité annexe. Apparemment, on me considère comme une bonne personne de compagnie...

Nicolas se rapproche soudain de moi et prend ma main dans la sienne.

- Jamais il n'aurait dû penser cela de vous, Sophie. Même si c'était le cas, ce n'était pas très habile ni gentleman de l'avouer. Vous êtes une personne agréable, polie, intelligente et belle. Vous ne devriez pas continuer ce rôle de "femme de compagnie" qui, soit dit en passant, est un mot assez sordide vous ne trouvez pas ?

Je le regardais avec étonnement. Un sourire passa sur ses lèvres et je lui répondis de la même façon. Souhaitait-il vraiment que j'arrête mon travail d'escorte, pour gagner ma vie honnêtement ?

- Pourquoi souhaitez-vous que j'arrête ce travail ? Il me rapporte beaucoup d'argent vous savez.

- Et je sais aussi que vous n'êtes pas intéressée par l'argent. Sinon vous auriez refusé le poste dans mon entreprise. Vous cherchez juste une solution à votre problème. Si cela ne tenait qu'à moi, je vous aurais déjà embauchée. Mais cette contrainte de mois d'essai m'en empêche.

Je me sentais mal à l'aise et je décidais de croiser les jambes. Son regard alla vers le bas de la table et je le vis avaler sa salive.

- Pourquoi ce dîner alors ? Si c'était juste pour vous excuser, vous auriez pu le faire au travail tout à l'heure, comme vous l'avez fait. Vous n’étiez pas obligé d'annuler votre rendez-vous avec Nathalie pour dîner avec moi.

Nicolas se frotta le bout des doigts sur ses lèvres et se pencha en avant.

- Je vais vous faire une autre confidence : je ne supporte plus le rentre-dedans que me fais Nathalie. Vous l'avez sans doute remarquer, vous qui avez une bonne expérience de l'attitude féminine. Elle ne fait que minauder. Cela fait quelques temps que je pense à la changer de service. Alors je voulais revoir notre contrat, il se peut que d'ici peu de temps vous deviez prendre le poste de Nathalie.

Il se recule et son expression s'adoucit d'un coup. Il me lance un sourire magnifique.

- De plus, j'aime connaître mes associés, je voulais donc que l'on parle un peu plus de ce que vous attendez de ce travail, de mon contrat envers vous et, pourquoi pas, parler de notre collaboration future.

Je sentais les sous-entendus dans sa voix, mais je trouvais ça agréable de se sentir désirée pour autre chose que pour mes compétences d'escorte. Mais je l'arrêtais d'un coup, en levant la main.

- Je ne peux pas parler de ça sans avoir bu un verre, voire deux. Vous seriez surpris de voir à quel point je peux me détendre après un verre, dis-je devant sa mine intriguée.

Je me lève et m'approche de lui, prend son verre dans ma main et le boit d'une traite. Le scotch me brûle la gorge et je le sens couler dans mon estomac. Je suis si proche de Nicolas que je peux sentir son parfum. Je pose ma main sur son épaule, qu'il prend et apporte à ses lèvres. Ce simple contact me fait rougir.

- C'est très agréable de vous voir rougir. Est-ce le baise-main ou l'alcool ?

Alors que je cherche une réponse, le serveur revient dans notre salon et nous demande si nous avons fait notre choix. Nicolas prend un plan bistrot : un beau morceau de viande avec crudités. Je choisis une salade césar.
Une fois le serveur partit, Nicolas se retient de rire.

- Que se passe-t-il ? lui demandais-je.

- J'ai toujours cru que vous étiez végétarienne, ça me fait plaisir que vous mangez un peu de viande.

Son enthousiasme me donne le sourire.

- Veuillez me pardonne,r Monsieur Guillot, mais je suis une sportive : je fais donc attention à mes apports caloriques.

- Je me rend compte que je ne vous ai jamais demandé quel type de sport vous pratiquez.

Je reste debout près de lui, sa main sur la mienne. Je n'ai pas envie de partir.

- Je suis danseuse. J'étais danseuse dans une grande école il y a quelques années. Puis une blessure m'a forcé à arrêter. J'aurais pu aller loin dans le monde de la danse, mais je dois me contenter de donner quelques cours : la prof du club de danse près de chez mois'est cassé la jambe en tombant dans les escaliers. Actuellement j'entraîne un groupe de filles qui ont un casting d'ici deux semaines.

Nicolas me regarde, fasciné par ce détail de ma vie. Le scotch fait déjà effet dans mon organisme, qui n'a rien avalé depuis la pause déjeuner. Je sens comme un malaise et Nicolas me place sur ses genoux.

- J'aurais pu retourner à ma place, vous savez.

- Je préfère t'avoir tout contre moi, au cas où tu ferais un véritable malaise.

Il en est revenu aux tutoiements. Il cale délicatement une mèche folle de cheveux derrière mon oreille. J'ai soudain envie de l'embrasser. Mais je me retiens, je ne veux pas briser ce moment.
Nous restons ainsi longtemps, jusqu'à ce que nos plats arrivent. Le serveur, toujours aussi professionnel, ne remarque même pas que plus rien ne compte que nos regards tournées l'un vers l'autre, et ma main posée dans la sienne.


Voilà, qu'en pensez-vous ? Seriez-vous partant pour une image par chapitre publié ? Dites moi ce que vous en pensez.

L'envie d'écrire

mardi 17 janvier 2017

Extrait numéro 7

Bonjour, 

Voici l'autre extrait qui, lui, mérite beaucoup plus d'attention quant aux commentaires.

__________

Je ne pense pas à me reculer tout de suite. Nicolas ne se rend pas encore compte de ce qu’il fait. Puis ça lui vient comme un déclic, et il se détache de moi.
    - Je ne voulais pas, je… Je suis désolé, c’était pas prévu…
    - Ce n’était pas prévu ? Dis-je pour le taquiner. Et ta crise de folie ? Elle était prévue ?
Je ne lui laisse même pas le temps de s’expliquer.
    - On va mettre cela sur le compte de la boisson. Même si je ne suis pas mécontente de ce baiser, ça ne doit pas se reproduire. On est bien d’accord ?
Il acquiesce, tout penaud et honteux de son geste.
    - Bon, je crois qu’il ne reste plus qu’à signer. Et je vais rentrer chez moi. Je ne vais pas abuser de ton temps plus longtemps.
Ses doigts tremblent quand il prend le stylo, sa signature n’est pas très assurée mais il a signé. Il se dirige ensuite vers la porte de l’appartement. Je le suis et lui ouvre la porte.
    - Voilà, on se voit demain au bureau ?
Nicolas ne fait que grommeler une vague réponse avant de s’engager dans les escaliers. Je referme la porte et me met à ma fenêtre. Sa voiture est garée juste en dessous de ma fenêtre de salon. Je l’épie au travers des rideaux. Il reste quelques minutes adossé à sa voiture, le regard dans le vide. Puis relève les yeux vers mon étage, secoue la tête. Il s’engouffre ensuite dans la voiture et cette dernière disparaître de mon champ de vision.

Je retourne dans mon salon. Il n’est que vingt heure trente mais déjà je suis fatiguée. Je passe une veste et va promener Titan quelques minutes. Puis, en revenant, je m’effondre sur mon lit et passe la nuit la plus dure de ma vie.

En arrivant au travail, le lendemain, j’hésite à prendre une décision : dois-je lui avouer la raison de ma froideur de la veille, où dois-je lui cacher ?
Je revois encore son visage, d’une tristesse immense. Mais son expression gênée me fait sourire en attendant l’ascenseur.
Malheureusement, il se trouve dans l’ascenseur quand celui-ci s’arrête à l’entrée.
    - Bonjour Sophie. Je vois que vous êtes enjouée.
Son ton est plein de reproche. M’en veut-il de sourire ? Je ne me débine pas et le regarde droit dans les yeux.
    - Je ne suis pas enjouée. J’ai passé la nuit la plus dure de ma vie. Je n’ai presque pas dormi, je n’ai rien mangé ni hier soir après votre départ, ni ce matin tellement j’étais nerveuse.
    - Je remarque que vous êtes revenu aux vouvoiements. Il est vrai que nous étions un peu trop familier l’un envers l’autre, c’est un fait. Et ce n’est pas la peine de me mentir : vous n’avez pas du tout l’air nerveuse.
Son ton est très dur. Cela me fait de la peine de le voir ainsi. Il me semble fatigué.
    - Et vous ne prenez pas cet air arrogant et dur avec moi. Je sais qu’il n’en est rien.
L’ascenseur s’arrête à mon étage et je sors sans lui souhaiter une bonne journée. Je ne le regarde même pas mais, en arrivant dans mon bureau, je me sens désemparée.
La matinée se déroule tranquillement, mis à part les intrusions de Nathalie dans mon bureau pour me demander d’aller faire du café ou des photocopies. Aucun appel de Nicolas, aucun agent de sécurité n’est venu pour me dire que j’étais virée, alors que j’aurais dû l’être. À cette pensée, je me sens énervée : je déteste le favoritisme.
À la pause déjeuner, Nicolas descend à notre étage. Il ne s’arrête même pas pour passer à mon bureau, il va directement dans celui de Nathalie. Je sors m’acheter un sandwich et, quand je reviens, je croise Nicolas à l’ascenseur.
Il ne me dit rien mais, une fois dans mon bureau, Nathalie débarque surexcitée.
    - Dis-moi, je vais devoir quitter le travail un peu plus tôt aujourd’hui. Nicolas m’invite à un repas d’affaire. Il faut que je rentre enfiler quelque chose de plus classe et de plus convenable. Est-ce que tu peux te charger du reste du classement sans moi ?
Avais-je le choix ? Sans même attendre ma réponse, Nathalie repartit dans son bureau récupérer ses affaires et partit en trombe. Il n’était que deux heures de l’après-midi, et déjà elle rentrait chez elle pour un repas prévu vers dix-neuf heures...
En plein milieu de l’après-midi, l’une des secrétaires de l’étage vint toquer à mon bureau.
    - Bonjour, nous n’avons pas été présentées. Je m’appelle Annie, je suis la réceptionniste de cet étage. Et vous êtes Sophie c’est ça ? Excusez-moi de vous déranger mais Monsieur Guillot vient d’essayer d’appeler le bureau de Nathalie, pour qu’elle lui monte un papier. Savez-vous où elle peut être ?
    - Oui, elle est rentrée chez elle. Une affaire urgente paraît-il. Si vous voulez je peux lui apporter ? J’avais d’autres documents à lui faire signer.
Quelle aubaine ! Javais enfin la chance d’aller m’expliquer avec ce goujat. Annie me donna le document à monter au dernier étage et pris la direction de l’ascenseur, nerveuse.

Devant son bureau, ma main refusait de m’obéir et de toquer à sa porte. Alors que je prenais mon courage à deux mains, un homme ouvrit la porte et faillit me bousculer.
    - Oh pardonnez moi mademoiselle, je ne vous avez pas vu !
    - Non, laissez c’est moi qui suis désolée. Est-ce que Monsieur Guillot est là ?
    - Bien entendu, je vous le laisse.
Il me laissa entrer et ferma la porte du bureau derrière moi.
    - Je viens vous apporter le compte-rendu de Nathalie, sur son travail concernant certains dossiers.
    - Merci, mais j’avais demandé à Nathalie de me l’apporter.
Je m’approche du bureau et pose les documents sur ce dernier.
    - Veuillez l’excuser, mais elle a dû partir en urgence, un rendez-vous important ce soir qui nécessitait qu’elle rentre chez elle immédiatement.
Nicolas parut troublé. Nathalie ne l’avait pas prévenu ?
    - Si vous voulez bien vous asseoir, Mademoiselle, je pense que nous avons certaines choses à nous dire, n’est-ce pas ?
Je m’avance vers les canapé, situés près de la porte, qu’il me désigne de la main. Nous sommes assis, l’un en face de l’autre, séparés par une table basse en verre.
    - Je voulais avant tout m’excuser pour le comportement et la façon dont je vous ai parlé aujourd’hui, dis-je en prenant les devants. Je comprends aussi que, au vue de la relation un peu particulière de notre premier arrangement, il est difficile de travailler dans de telles conditions. c’est pourquoi, en plus des documents sur les dossiers de votre collaboratrice, je vous ai déposé ma lettre de démission. Et je comprendrais parfaitement que vous ne vouliez pas continuer notre autre arrangement, bien que ce dernier ne devrait en aucun cas souffrir de cette malencontreuse situation.
Nicolas me regarda, peiné et paniqué. Il prit son crâne entre ses mains et commença à se frotter les cheveux. Que pouvait-il bien ressentir ? De la colère , de la tristesse ? Du soulagement ?
Alors qu’il ne manifestait aucune tentative de réponse, je me levais, prenant congés. Arrivée près de la porte, il m’avait déjà rattrapé et me retenait par le bras.
    - Sophie, pardonnez ma rudesse. Je suis vraiment désolé de ce que nous nous sommes dit ce matin et de ce qu’il s’est passé hier. j’espère vraiment que vous arriverez à trouver la force de me pardonnez. Et je vous prie de récupérer votre lettre de démission : j’ai vraiment besoin de vous ici.
    - Je ne peux rester, Monsieur, dis-je en tentant de me libérer. Les relations que j’entretiens avec vous ne sont pas compatibles avec le travail que nous devons accomplir ensemble. De plus, ce n’est vraiment pas la peine d’essayer de me rendre jalouse avec l’une de vos collègues, cela ne fera que lui donner l’impression de valoir à vos yeux alors qu’il n’en est rien. Est-ce que je me trompe ?
Nicolas prit le temps de la réflexion.
    - Je vous propose quelque chose : dînez avec moi ce soir. j’annule mon repas avec Nathalie, et je vous emmène manger dans une restaurant de la capitale. Qu’en dites-vous ? Ce sera là une bonne occasion de se raconter nos vies, et surtout de me faire pardonner.
    - Mais vous oubliez Nathalie ! Je ne crois pas qu’elle sera ravie de savoir que je l’ai dénoncée pour un abandon de poste. Et je ne suis pas sûre que ça lui fasse plaisir de savoir que vous avez renoncé à un dîner avec elle pour sortir avec moi.
    - Ne vous en faites pas pour vos relations de travail, je m’en occupe. Je viens vous chercher à 19h ? je vous en supplie, dites oui.
Je le regarde et ne peux résister à rire devant son air déprimé. j’accepte et il me laisse enfin sortir de son bureau. Alors que je ferme la porte, je remarque que nous portons le même sourire niais et béat sur le visage.


Après qu’elle soit sortie de mon bureau, Jack me rend de nouveau visite.
    - Sympa ta nouvelle collaboratrice, fais moi penser que je dois absolument assister aux prochaines réunions de sélection du personnel.
    - Tu n’y es pas du tout, Jack. Certes, c’est une nouvelle collaboratrice mais c’est aussi la professionnelle vers laquelle tu m’as dirigé. C’est elle qui va m’accompagner à la soirée de signature.
Soudain las, je m’assis à mon bureau.
    - Je sais reconnaître quand quelque chose te tracasse. Dis moi ce qui te dérange, c’est le fait de la payer en plus un salaire dans ton entreprise et dans le privé ?
    - Non, ce n’est pas tellement cela. Disons que je commence vraiment à me sentir bien avec elle, sans pour autant aller plus loin. Mais une petite dispute me fait faire n’importe quoi et j’ai accepté de dîner avec Nathalie ce soir, par jalousie sans doute. Mais je l’ai invité elle. Que dois-je leur dire ?
Jack s’approcha et se cala dans l’une des chaises présentes en face de mon bureau.
    - Le temps que tu as pris pour discuter avec ta nouvelle collaboratrice, je suis descendu voir Nathalie. Elle est en abandon de poste, aussi tu pourrais très bien lui dire que c’est pour cela que tu refuse de dîner avec elle ; après tout, elle a laissé la nouvelle gérer seule l’inventaire des ressources archivées du secteurs Asie, ce qui n’est pas une mince affaire à deux mais avec une nouvelle c’est encore plus compliqué. Ensuite, il prit son air graveleux, en ce qui concerne cette charmante demoiselle, tu n’es lié à elle que par un contrat tacite, et un contrat de travail. Dis lui simplement qu’il n’y aura rien entre vous, et que tu regrette ton comportement si la dispute vient de toi. Mais honnêtement, comme tu n’as pas l’intention d’avoir une relation sérieuse avec elle, tu n’as pas vraiment à t’inquiéter.
Jack prit son air sérieux avant de comprendre que sa dernière phrase ne servait à rien. Il me laissa cependant seule avec mes pensées, pendant que je réfléchissais à ce que j’allais dire à ces deux femmes.

Qu'en pensez-vous ? dites moi ce que vous en pensez, honnêtement.

L'envie d'écrire

Extrait numéro 6

Bonjour, 

Après de nombreuses tentatives infructueuses hier soir, je vous poste (depuis la fac!) ce nouvel extrait.
Comme je vous l'ai dit dans mon message précédent, dites-moi franchement ce que vous en pensez, je ne suis pas convaincue.
Merci et bonne lecture.

__________

Avant qu’il ne demande un nouveau verre de vin, je me lance sur le pourquoi de sa venue.
    - Je sais que tu préférais qu’on soit tranquille pour parler de cela, alors je te propose maintenant qu’on regarde les clauses du contrat et qu’on le signe. Tu gardera un exemplaire, j’en garderai un aussi. c’est assez technique, alors il vaut mieux qu’on s’y mette maintenant. Tu veux un nouveau verre ?
    - Un soda s’il te plaît, je n’ai jamais signé de contrat en étant ivre, je ne veux pas commencer avec toi.
Je le regarde, surprise, puis me lèvre pour prendre deux sodas. Je lui tends son verre, et je remarque qu’il a déjà sorti le contrat, un stylo, et qu’il a repris son attitude d’homme d’affaire.
    - Bien, dis-je en rabattant mes jambes sur le canapé. Pour commencer, les clauses. Sache que ce contrat n’a pas de légalité propre, c’est juste un contrat entre nous. Si jamais il y a un litige, tu ne pourras pas l’utiliser devant un tribunal ou pour demander réparation. Bien entendu, si je ne suis pas à la hauteur de tes espérances, tu as le droit de me révoquer, il faut seulement que tu me paie les journées passées en ta compagnie. Jusqu’ici, tout vas bien ?
Nicolas me regarde et m’invite à poursuivre.
    - Je tenais donc à te préciser les limites de ce contrat. Premièrement, je suis ce qu’on pourrait appeler une dame de compagnie. Je suis ici pour te conseiller, te faire des proposition de cadeau, te coacher pour séduire une femme, mais en aucun cas pour une relation sexuelle rémunérée. Je ne suis pas ce genre de femme, tu comprend ?
Nicolas est aussi rouge qu’une tomate.
    - Bien entendu, cela va de soit, dit-il gêné. Continue, s’il te plaît.
    - Donc aucune relations sexuelle rémunérée. s’il s’avère que tu as besoin de ce genre de choses, j’ai des contacts. Mais nous ne sommes pas là pour ça. Sur le contrat, il nous faut noter la date de la réception, la date à laquelle tu as le plus besoin de moi.
Nicolas et moi débouchons nos stylos en même temps et mettons la date du 8 juin.
    - Ensuite, dis-je en poursuivant, il nous faut mettre nos noms et signer le contrat. Relis le bien avant de signer, c’est ta dernière chance de reculer.
Je venais de dire cette dernière phrase sur le ton de la rigolade. Mais lui ne le prit pas ainsi.
    - Je ne veux pas que notre collaboration s’arrête. j’aimerais ajouter une clause dans le contrat, si tu es d’accord. Disons plutôt un arrangement.
Intriguée, je me rapproche de lui et l(invite à poursuivre.
    - Voilà, dit-il en se tortillant sur le sofa. Je veux bien signer en échange d’une condition. Si tu remplit ton contrat, et même si tu ne le remplis pas, je veux que tu acceptes de travailler pour moi à plein temps. Je sais que tu as besoin de ce travail, et je suppose que cette activité annexe ne te réjouis pas, je le vois bien.
    - Tu as raison, dis-je démasquée. Je me suis toujours promis que, si je trouvais un travail, j’arrêtais l’escorte. Mais on ne m’a jamais laissé ma chance. Alors je n’ai pas encore penser à arrêter.
    - Alors accepte !
Il se précipita à mes côtés et prit mes mains dans les siennes. Je n’arrivais pas à me détacher de son regard bleu azur, plein de folie.
    - Accepte de travailler avec moi et quitte ce travail dégradant. Tu es faite pour travailler dans les affaires. Et je ne dis pas que tu n’es pas douée dans ce que tu fais, dit-il en se calmant. Mais, je te donne une chance de trouver un autre travail, honnête et pour lequel tu es fais. Alors, je t’en supplie : accepte mon offre. Sinon je ne signe pas le contrat.
Sa petite menace me fis sourire. Même s’il ne m’avait pas menacé de ne pas signer le contrat, j’aurais accepté son offre. Mais le devais-je ?
    - C’est d’accord, dis-je sans réfléchir. Je veux bien continuer de travailler pour toi, et je quitterais mon boulot d’escorte. Seulement quand ma période d’essai sera finie. Mais ne t’en fais pas : je ne prend qu’un client à la fois.
Nicolas sauta sur place, heureux comme un diable. Son cri de joie réveilla Titan qui joignit sa voix à la sienne.
Puis il se rassit et, sans crier gare, m’attrapa la tête et posa ses lèvres sur les miennes.

Pour cette suite, ce n'est pas très claire, je vous poste de suite le reste qui lui mérite commentaires.

L'envie d'écrire

lundi 16 janvier 2017

Encore en attente

Bonjour à toutes et à tous, 

Je sais que je ne respecter pas mes résolutions de la nouvelle année, c'est à dire publier tous les deux jours.

Mais avec les cours, mon concours qui approche et les examens, j'ai pas eu beaucoup le temps.

Mais je vous publie la suite ce soir. Par contre, j'ai besoin de vos commentaires : en effet, je l'ai ré-écrite au moins trois fois mais je ne la trouve pas top.
Les chapitres précédants, c'était déjà écrit depuis quelques temps. Là c'est resque du direct mdr.

Donc j'aurais vraiment besoin de vos commentaires pour changer ou m'aider à avancer.

Bonne fin de journée et à tout à l'heure !!


L'envie d’écrire

mardi 3 janvier 2017

Extrait numéro 5

Bonjour de nouveau, 

Comme promis ce matin je vous poste maintenant l'extrait numéro 5.
Bonne lecture !


__________

Voir le PDG d’une grande entreprise de transport dans mon modeste salon fait paraître mon appartement trop petit pour lui. J’ai soudain honte de la déco, et même de mon plaid qui est étendu sur le canapé. 

- Si tu veux, il y a du vin dans la cave à vin à côté du frigo, où il y a des sodas et de la bière dans la porte du réfrigérateur. Sers-toi, fais comme chez toi, je fais au plus vite.

   Nicolas ne fais que regarder la déco de mon appartement, alors que je me dirige vers la salle de bain. Dans mon champ de vision, j’aperçois Titan qui suit mon patron comme son ombre. Avec un sourire aux lèvres, je vais chercher une tenue décontractée et me rend dans la salle de bain.
   L’eau chaude me permet de me nettoyer de l’activité de ce début de soirée mais il me fait prendre conscience d’une chose : Nicolas, mon patron et mon client, est dans mon appartement. S’il n’avait été que mon client, il n’aurait jamais connu son existence. S’il n’avait été que mon patron, et qu’il tombait sur mes mails, je ne donnerais pas cher de ma peau. Prise de panique, je me dépêche de sortir de la douche et de m’habiller : un débardeur noir, un jeans « slim » bleu, un ensemble de lingerie en dentelle et des ballerines. Une tenue plutôt classique.
   En entrant dans le salon, je suis prise d’un fou rire : Nicolas et Titan se regardent dans le blanc des yeux. Je me crois donc au théâtre avec dans le rôle d’Hamlet Nicolas et dans le rôle du crâne Titan. En m’entendant glousser, Titan se détourne de son potentiel casse-croûte et trottine vers moi.
   Nicolas s’approche également.

- Au moins, avec une bête pareille, tu es sûre d’être en sécurité la nuit ou dans la rue. C’est vraiment une belle bête. Depuis combien de temps l’as-tu ?

- Titan est avec moi depuis deux ans maintenant. Je l’ai recueilli dans un refuge, en banlieue. Et ne crois pas qu’il serait capable de me protéger : si un cambrioleur venait à entrer chez moi avec un os à moelle, je sais déjà où ira sa fidélité.

   Nous rions ensemble alors que Titan sait qu’on parle de lui. Il gambade dans l’appartement, heureux comme un chiot. Nicolas s’approche un peu plus et sort de sa veste une enveloppe kraft.

- Je sais que tu voulais aller sans un bar, mais je préférerais que cela se fasse dans le plus grand secret. Je n’ose imaginer si les japonais apprenaient que j’ai engagé une personne comme toi pour m’accompagner…

   Je ne réagis pas à la remarque, puisque je la trouve justifiée. Cependant, comprenant son erreur, il plaque soudain sa main devant sa bouche et prend un air contrit.

- Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas dire ça… Enfin pas de cette façon… Excuse-moi…
   Je le laisse s’empourprer, pour la forme, puis je lui touche le dos de la main.

- Tu sais, je sais vivre avec ça. Je n’ai pas besoin de ta sollicitude. Je sais très bien pourquoi tu m’as engagé, en tant qu’escort. Seulement, je ne vois pas pourquoi tu m’as embauché en tant qu’agent logistique. Alors est-ce qu’on pourrait en parler, s’il te plaît ?

   J’arrive à le mettre un peu plus à l’aise, mais il garde son air contrit.

- En réalité, je trouve que tu as beaucoup les compétences requises pour ce travail. Je t’assure que ça n’a rien avoir avec le fait que tu es, d’une certaine façon, mon agent de liaison dans un tout autre contrat.

   Cette fois-ci c’est à moi de rougir.

- Mais, je dois avouer que j’ai été surpris quand j’ai vu que c’était toi, la jeune femme que je devais rencontrer pour l’entretien. Et je vais te faire une confidence.

   Nicolas se décale un peu sur le canapé pour s’approcher de moi.

- J’étais de très mauvaise humeur quand je suis sorti de ma réunion. Puis quand je t’ai vu dans ce bar, tu as éclairé ma journée. Et en te voyant dans mon bureau, j’étais perplexe et un peu énervé. Mais je me suis rendu compte que c’était le stress qui me faisait régir de la sorte, et non tes compétences professionnelles. Et je voulais m’excuser, pour cela.

   Nicolas et moi ne sommes que séparés de quelques centimètres. Le rouge nous monte aux joues mais, avant de faire une bêtise, je détourne le regard et me dirige vers la cave à vin.

- Je ne t’en veux pas. Il faut dire que j’aurais régi de la même façon je pense. Un peu de vin blanc ?

   Nicolas acquiesce, déçu de la fin de cet échange. Je m’acharne à ouvrir la bouteille, sers deux verres, puis reviens vers le canapé. Titan est endormi sur son panier, un léger ronflement sort de ses babines.

- Je ne voulais surtout pas que tu te méprenne et que tu me prennes pour.. eh bien, disons le salopard de service, dit-il en saisissant son vin. Je ne suis pas non plus un manipulateur.

- Pas comme Nathalie…

Ces mots m’étaient sortis comme ça, une pensée fugace. Nicolas penche la tête sur le côté et ne fais que soupirer.

- Comme tu dis. Nathalie n’a jamais apprécié mes collaboratrices, ni même les hommes. Elle doit croire que je pourrais être attiré par les hommes autant que par les femmes ; elle a déjà réussi à faire changer de postes trois de mes collaborateurs, des deux sexes. Elle est juste très attachée à moi, comme une mère. À moins que cela n’aille plus loin, mais je ne me focalise pas là-dessus. Tout ce que je veux d’elle, c’est un travail exemplaire. Tout comme le tien. Tes notes étaient parfaites, cela nous aidera beaucoup pour l’organisation de la réception.

   Je le remercie et prends une grande gorgée de vin, pour me calmer. j’ai encore en tête le ton cassant que Nathalie a pris devant moi. Elle faisait comme si j’étais une domestique. Cela m’insupportais toujours quand mon père prenait ce ton avec ses employés.

- Au moins, on sait qu’elle ne te trahira pas pour cette présentation. Elle tient beaucoup trop à toi pour gâcher ta soirée de signature.

   Nicolas tourna la tête vers moi et sourit. Nous buvons notre verre de vin en parlant de nos vies respectives. Une fois nos verres finis, je me lance sur le contrat qui m’intéresse le plus.Voir le PDG d’une grande entreprise de transport dans mon modeste salon fait paraître mon appartement trop petit pour lui. J’ai soudain honte de la déco, et même de mon plaid qui est étendu sur le canapé. 

- Si tu veux, il y a du vin dans la cave à vin à côté du frigo, où il y a des sodas et de la bière dans la porte du réfrigérateur. Sers-toi, fais comme chez toi, je fais au plus vite.

   Nicolas ne fais que regarder la déco de mon appartement, alors que je me dirige vers la salle de bain. Dans mon champ de vision, j’aperçois Titan qui suit mon patron comme son ombre. Avec un sourire aux lèvres, je vais chercher une tenue décontractée et me rend dans la salle de bain.
   L’eau chaude me permet de me nettoyer de l’activité de ce début de soirée mais il me fait prendre conscience d’une chose : Nicolas, mon patron et mon client, est dans mon appartement. S’il n’avait été que mon client, il n’aurait jamais connu son existence. S’il n’avait été que mon patron, et qu’il tombait sur mes mails, je ne donnerais pas cher de ma peau. Prise de panique, je me dépêche de sortir de la douche et de m’habiller : un débardeur noir, un jeans « slim » bleu, un ensemble de lingerie en dentelle et des ballerines. Une tenue plutôt classique.
   En entrant dans le salon, je suis prise d’un fou rire : Nicolas et Titan se regardent dans le blanc des yeux. Je me crois donc au théâtre avec dans le rôle d’Hamlet Nicolas et dans le rôle du crâne Titan. En m’entendant glousser, Titan se détourne de son potentiel casse-croûte et trottine vers moi.
   Nicolas s’approche également.

- Au moins, avec une bête pareille, tu es sûre d’être en sécurité la nuit ou dans la rue. C’est vraiment une belle bête. Depuis combien de temps l’as-tu ?

- Titan est avec moi depuis deux ans maintenant. Je l’ai recueilli dans un refuge, en banlieue. Et ne crois pas qu’il serait capable de me protéger : si un cambrioleur venait à entrer chez moi avec un os à moelle, je sais déjà où ira sa fidélité.
   Nous rions ensemble alors que Titan sait qu’on parle de lui. Il gambade dans l’appartement, heureux comme un chiot. Nicolas s’approche un peu plus et sort de sa veste une enveloppe kraft.

- Je sais que tu voulais aller sans un bar, mais je préférerais que cela se fasse dans le plus grand secret. Je n’ose imaginer si les japonais apprenaient que j’ai engagé une personne comme toi pour m’accompagner…

   Je ne réagis pas à la remarque, puisqu’elle est justifiée. Cependant, comprenant son erreur, il plaque soudain sa main devant sa bouche et prend un air contrit.

- Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas dire ça… Enfin pas de cette façon… Excuse-moi…

   Je le laisse s’empourprer, pour la forme, puis je lui touche le dos de la main.

- Tu sais, je sais vivre avec ça. Je n’ai pas besoin de ta sollicitude. Je sais très bien pourquoi tu m’as engagé, en tant qu’escort. Seulement, je ne vois pas pourquoi tu m’as embauché en tant qu’agent logistique. Alors est-ce qu’on pourrait en parler, s’il te plaît ?
   J’arrive à le mettre un peu plus à l’aise, mais il garde son air contrit.

- En réalité, je trouve que tu as beaucoup les compétences requises pour ce travail. Je t’assure que ça n’a rien avoir avec le fait que tu es, d’une certaine façon, mon agent de liaison dans un tout autre contrat.

   Cette fois-ci c’est à moi de rougir.

- Mais, je dois avouer que j’ai été surpris quand j’ai vu que c’était toi, la jeune femme que je devais rencontrer pour l’entretien. Et je vais te faire une confidence.

   Nicolas se décale un peu sur le canapé pour s’approcher de moi.

- J’étais de très mauvaise humeur quand je suis sorti de ma réunion. Puis quand je t’ai vu dans ce bar, tu as éclairé ma journée. Et en te voyant dans mon bureau, j’étais perplexe et un peu énervé. Mais je me suis rendu compte que c’était le stress qui me faisait régir de la sorte, et non tes compétences professionnelles. Et je voulais m’excuser, pour cela.

   Nicolas et moi ne sommes que séparés de quelques centimètres. Le rouge nous monte aux joues mais, avant de faire une bêtise, je détourne le regard et me dirige vers la cave à vin.

- Je ne t’en veux pas. Il faut dire que j’aurais régi de la même façon je pense. Un peu de vin blanc ?

   Nicolas acquiesce, déçu de la fin de cet échange. Je m’acharne à ouvrir la bouteille, sers deux verres, puis reviens vers le canapé. Titan est endormi sur son panier, un léger ronflement sort de ses babines.

- Je ne voulais surtout pas que tu te méprenne et que tu me prennes pour.. eh bien, disons le salopard de service, dit-il en saisissant son vin. Je ne suis pas non plus un manipulateur.

- Pas comme Nathalie…

Ces mots m’étaient sortis comme ça, une pensée fugace. Nicolas penche la tête sur le côté et ne fais que soupirer.

- Comme tu dis. Nathalie n’a jamais apprécié mes collaboratrices, ni même les hommes. Elle doit croire que je pourrais être attiré par les hommes autant que par les femmes ; elle a déjà réussi à faire changer de postes trois de mes collaborateurs, des deux sexes. Elle est juste très attachée à moi, comme une mère. À moins que cela n’aille plus loin, mais je ne me focalise pas là-dessus. Tout ce que je veux d’elle, c’est un travail exemplaire. Tout comme le tien. Tes notes étaient parfaites, cela nous aidera beaucoup pour l’organisation de la réception.

   Je le remercie et prends une grande gorgée de vin, pour me calmer. j’ai encore en tête le ton cassant que Nathalie a pris devant moi. Elle faisait comme si j’étais une domestique. Cela m’insupportais toujours quand mon père prenait ce ton avec ses employés.

- Au moins, on sait qu’elle ne te trahira pas pour cette présentation. Elle tient beaucoup trop à toi pour gâcher ta soirée de signature.

   Nicolas tourna la tête vers moi et sourit. Nous buvons notre verre de vin en parlant de nos vies respectives. Une fois nos verres finis, je me lance sur le contrat qui m’intéresse le plus.

Bonne année à tous !

Bonjour à toutes et à tous.

Après ce long moment d'absence, dû à des problèmes au niveau des cours, les examens qui approchent et une démotivation face à certains comportements (ne vous en faites pas, je commence à me relever), je voulais vous souhaiter à toutes et à tous une bonne et heureuse années 2017.

Bonne année 2017 à toutes et à tous !

Que cette année vous apporte la joie, le bonheur, la réussite et l'amour. Je vous souhaite aussi de ne pas connaître la peine, de trouver l'âme sœur si vous êtes seul, de vous faire de nouveaux amis, d'en laisser tomber si ce ne sont pas des vrais.
Je voudrais aussi qu'on parle d'un sujet qui fâche en début d'année : les bonnes résolutions.

Faire du sport, maigrir, obtenir son permis, avoir ses examens, se marier, réussir dans la vie... Quelles sont vos résolutions ? Qu'est-ce qui vous donne envie d'avancer en 2017 ?

Pour ma part, je souhaite (comme une bonne partie des femmes) maigrir un peu (ça fait 24 ans que je le souhaite, je n'ai pas encore réussie !), réussir mes examens (ça serait dommage de doubler une nouvelle fois !) et enfin, la dernière résolutions vous concerne à vous mes lecteurs, je vais poster tous les deux jours.

Pourquoi tous les deux jours ? Parce que j'ai du temps à rattraper, et que je veux pouvoir écrire à un rythme fréquent : comme me l'a conseillée une lectrice, pourquoi ne pas soumettre un ou mes projets à un comité de lecture. Si vous avez des pistes sur ce sujet, je suis preneuse.
De plus, j'ai appris avec retard l'existence de certains concours d'écriture et je voudrais me lancer dans ces derniers l'an prochain (notamment le Nanowrimo).

Dans tous les cas, je vous souhaite une agréable année 2017, et je vous retrouve ce soir pour une suite (ne vous en faites pas, je vous ferais un petit résumé, comme ça fait longtemps).

Bisous à tous

L'envie d'écrire